Prison mentale : comment se libérer de ses propres pensées ?

Mis à jour le par Anaïs Andos, rédactrice indépendante

Les pensées sont… des pensées. Jusqu’ici, je pense qu’on est d’accord ! Donc ces pensées ne sont pas la réalité, vous me suivez ? Pourtant, elles sont parfois encore plus douloureuses que la réalité elle-même. Et quand on leur laisse trop de place, eh bien elles ne se gênent pas pour s’installer. Alors, comment vivre en collocation harmonieuse avec elles ?

Prison mentale : comment se libérer de ses propres pensées ?

Quand le cerveau bavarde tout seul…

Chez moi, cette image de prison mentale fait tout de suite écho à certaines de mes nuits. Mais si, vous savez, ces nuits où des pensées tournent en boucle dans votre tête comme un poisson rouge dans un bocal trop petit... D’ailleurs, la nuit n’a pas le monopole du poisson rouge ! Toute notre vie, tout le temps, nous vivons avec nos pensées et c’est bien normal. Christophe André appelle ça « le bavardage de l’esprit ». Ce qui est embêtant, c’est quand des pensées soucieuses nous emprisonnent, qu’elles tournent en rond sans aboutir à rien, qu’elles nous empêchent d’agir et de vivre sereinement. Bref, ce qui est embêtant, c’est quand nos propres pensées nous font souffrir et qu'on a en plus une petite tendance à l'overthinking.

se libérer de notre prison mentale

Dans son livre Méditer, jour après jour. 25 leçons pour vivre en pleine conscience Christophe André délivre quelques précieux conseils pour tendre à se libérer de nos prisons mentales… (Christophe, c’est le psy que j’aimerais avoir en miniature dans ma poche pour les coups de moins bien 😊.) Alors bien sûr, cet apaisement ne se fera pas du jour au lendemain, c’est un travail sur le long terme. Mais il faut bien commencer un jour et quelque part, pas vrai ?

Les 3 étapes pour se libérer délivrer

Étape n°1 : Voir les barreaux

Difficile de se libérer de sa prison si on ne se rend même pas compte qu’on est dedans, n’est-ce pas 🙄 ? Il s’agit là de la première étape et sans doute pas des moindres. Se rendre compte de la présence de ces barreaux invisibles et accepter qu’ils nous rendent malheureuse. Si les barreaux de votre prison mentale sont des pensées, quelles sont-elles, ces pensées ? Qu’est-ce que ça donnerait si vous essayiez d’épousseter le flou qui les entoure et de les formuler clairement ? Perdent-elles déjà un peu de leur importance, de leur emprise sur vous ?🤔 En tout cas, vous avez déjà fait un pas vers l’acceptation.

Étape n°2 : Faire de la place

Vous voyez la tente qu’utilise la famille Weasley dans Harry Potter et la Coupe de Feu ? C’est une tente toute petite de l’extérieure mais qui est immense une fois à l’intérieur ! Si j’utilise cette comparaison pour parler de l’esprit, c’est parce qu’il est important de faire de la place dans son mental pour accueillir autre chose que ces pensées douloureuses (et aussi parce qu’il est peut-être temps que je re-regarde la saga… 📺). Connaissez-vous ce proverbe chinois ? « Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leur nid dans vos cheveux. » L’idée, c’est de comprendre que ces pensées seront toujours là et qu’il faut apprendre à vivre avec, mais qu’il est possible de faire en sorte qu’elles occupent beaucoup moins de place ! Comment ? En accueillant d’autres invités à notre esprit, nous dit Christophe : en prenant conscience de la respiration, des sons, du corps et de toutes les autres pensées qui font leur vie. Être dans le présent, c’est la méditation de pleine conscience. Accompagnés par d’autres oiseaux dans un ciel plus grand, les oiseaux de la tristesse paraîtront ainsi bien moins importants.

Par exemple ? Essayez de prendre quotidiennement quelques minutes pour poser votre attention uniquement sur votre respiration 🕰️.

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Étape n°3 : Poser des actes

Tout à l’heure, je parlais de « commencer un jour et quelque part ». Cela évoque le mouvement, la mise en place, l’élan. Nos pensées, à force de tourner en rond dans notre tête, finissent par s’installer. Alors même qu’une pensée n’a rien de concret, elle peut se solidifier, devenir très lourde et prendre beaucoup de place si on la nourrit trop, si on s’accroche à elle comme à une certitude. L’un des moyens de s’en libérer, c’est aussi d’agir, de poser des actes.

Récemment, j’ai regardé ce reportage Brut sur Vincent qui fait de la course à pied malgré son poids. Un passage m’a marquée : c’est quand il dit que s’il avait attendu à chaque fois d’être prêt, il n’aurait jamais rien fait. J’ai trouvé ça beau et inspirant ! 👍 Car c’est justement ce qu’elles font toutes ces pensées qui ne sont que des pensées : nous paralyser. À force de les côtoyer, elles semblent plus vraies que nature, deviennent des certitudes, nous empêchent, nous font peur ou souffrir. Pour éviter cela et faire un premier pas hors de cette prison mentale, on peut agir dans la vraie vie. C’est ce qu’a fait Vincent.

Respirer 🌬️

C’est dans l’émission Un bon moment que Panayotis Pascot a cité le conseil que lui avait donné l’une de ses amies : « Ceci aussi passera ». J’aime beaucoup cette phrase. Elle nous parle de l’impermanence des choses, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Comme nos jouissances, nos souffrances ne dureront pas. Alors, soyez certaine que ces pensées qui vous assaillent et prennent toute la place aujourd’hui ne sont pas solides. Elles finiront, elles aussi. Et vous pouvez vous aider à leur faire prendre de la hauteur, pour respirer un peu mieux.

L'avis de la rédaction : moins de pensées plus de pistes

Avoir des pensées qui vont et viennent est un processus normal mais, parfois, ces pensées prennent trop de place, sont douloureuses ou empêchantes. Elles nous paraissent si vraies que leur impact sur notre vie le devient, vrai. S’en rendre compte, puis prendre de la distance par la méditation ou passer à l’action sont des pistes pour se libérer de ses pensées, et les psychologues sont là pour nous y aider !

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