J'ai un problème : je n'arrive pas à jeter

Mis à jour le par Lauriane Amorim, rédactrice pour Wengood

Abonnée à Netflix, il m’est, je l’avoue, arrivée de jeter un œil à L’art du rangement par Marie Kondo. Si je devais résumer cette méthode en une phrase, il faut désencombrer son intérieur pour se sentir mieux, et donc jeter. Sauf que c’est là où le bât blesse…

J'ai un problème : je n'arrive pas à jeter

Je sais très bien que la tendance est au minimalisme et que pour se sentir bien dans sa tête chez soi, il faut vraiment désencombrer son intérieur. Oui, mais voilà, je suis le genre de personne qui a encore ses cours de philo de terminal… c’est dire. Entre nostalgie triste, angoisse incontrôlée et fausses excuses, je ne parviens pas à faire le tri. Mais pourquoi je n’arrive pas à jeter ?

« On ne sait jamais, ça peut encore servir »

J’ai grandi entourée de boîtes en métal, de flacons de parfum vides et d’outils en multiples exemplaires. Eh oui, mes parents aussi avaient du mal à jeter et lorsque je vivais chez eux, être entourée de tous ces objets me rendait folle. Sauf que voilà, l’hérédité a parlé pour moi… si je n’accumule pas les mêmes objets, je m’entoure aussi outre mesure, quitte parfois, à manquer de place.

J’ai toujours eu une âme de collectionneuse, je croyais qu’accumuler des objets me permettrait de renforcer mon estime de moi. J’étais fière d’avoir trouvé et de ramener chez moi l’objet qu’il me fallait. Sauf que faire une collection de timbres, c’est bien sympa, mais collectionner les timbres, les figurines de cochon, les magazines, les t-shirts à message, les boîtes à thé… ça devient compliqué et c’est là que la situation a légèrement commencé à m’échapper. D’autant plus qu’en parallèle de ces improbables collections, ma tendance à l’accumulation touche aussi les cadeaux qu’on m’a faits, les objets abîmés, mais qui « peuvent encore servir » ou ceux pour lesquels j’ai un attachement démesuré.

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je n'arrive pas à jeter

"J’ai toujours eu une âme de collectionneuse, je crois qu’accumuler des objets me permettait de renforcer mon estime de moi."

Je m’épuise, je me cherche des excuses, je culpabilise

Un jour, mon frère m’a prise en photo dans mon salon, lorsque j’ai regardé la photo j’ai eu un profond sentiment de malaise. J’avais l’air complètement noyée dans les objets qui habitaient la pièce. Je n’avais, en tout cas, pas l’air heureux. Cette photo aurait pu être un déclencheur, mais elle m’a surtout permis de mettre le doigt sur mon problème. Visiblement, j'ai une légère tendance à la syllogomanie (l’accumulation d'objets) et, c’est un peu handicapant.

Ma table basse est si encombrée de magazines que je peine à me souvenir de sa couleur. J’ai une boite de câbles usb que je n’ouvre jamais. J’ai tellement de livres que je ne sais jamais lequel lire (et que j’en achète donc de nouveaux). Et enfin, ma robe préférée est perdue au milieu de dizaine d’autres, que je portais déjà il y a 10 ans. J’envisage de faire du tri, mais me voilà tétanisée face à chacune de mes pièces.

J’envisage de garder un torchon troué, si jamais j’ai besoin d’un énième chiffon pour faire le ménage. Ce ticket de cinéma me rappelle une super soirée. Ces deux assiettes abîmées et ringardes ont un petit côté vintage, je pourrais les mettre de côté… si besoin… J’ai peur d’avoir des regrets… Après plusieurs heures, moult efforts et un peu d'auto-encouragement, je réussis néanmoins à atteindre la poubelle avec un tas de vieilles cartes postales affreuses. Une fois jetées, je dois vraiment me contrôler pour ne pas les reprendre tant le sentiment de honte et de culpabilité me fait souffrir. Mais pourquoi est-ce que je suis comme ça ?pourquoi je n'arrive pas à jeter

"Une fois jetées, je dois vraiment me contrôler pour ne pas les reprendre tant le sentiment de honte et de culpabilité me fait souffrir. Mais pourquoi est-ce que je suis comme ça ?"

Les raisons du problème

Attention, il convient tout de même de noter que la syllogomanie est un trouble psychique, qui se retrouve parfois dans des cas de de schizophrénie, de stress post-traumatique ou de trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention. Il faut la distinguer de la collection ou de l'accumulation non pathologique d'objet, problème qui nous occupe aujourd'hui. Mais, pourquoi cette tendance à l'accumulation ? Pourquoi je garde tout ? 

1. Je suis prévoyante

Le fameux « on ne sait jamais ». Ce pull peut revenir à la mode, cette poêle pourrait encore servir, au cas où et peut-être qu’un jour j’aurais envie de faire des cocktails avec ce shaker. (J’ai un shaker ?). Garder des objets m'aide à me projeter dans le futur, mais en fait, c'est surtout un manque de confiance en l'avenir. Au fond de moi, j'ai peur de manquer. C'est une réaction typique chez les personnes qui ont connu la guerre et que l'on peut retrouver dans leur descendance.

2. Je me sens coupable

Comme pour les cartes postales, les lunettes de soleil de ma grand-mère décédée, le faire-part de mariage d’amis, que je ne fréquente plus ou le bibelot, cadeau souvenir de ma mère, si je jette, je me sens coupable. J’ai peur de manquer d’attachement envers ces personnes et pourtant, dois-je vraiment m'encombrer d'objets inutiles et qui ne me plaisent pas vraiment, pour prouver mon amour à mes proches. La réponse est claire : non !

3. Je suis nostalgique

Les objets qui nous entourent ont parfois le fabuleux pouvoir de nous faire remonter dans le temps, ils font partie de notre histoire et prouvent que nous avons existé. Comment donc s’imaginer ne plus les avoir autour de nous ? Eh bien tout simplement en donnant plus d'importance à nos actions plutôt qu'à nos possessions. Je vais donc apprendre à préférer le "je fais donc je suis" au "J'ai donc je suis".


Le conseil de la rédaction : allez-y par étape !

Si jeter des objets qui vous tiennent à cœur vous terrorise, fonctionnez par étapes. Commencez par vous débarrasser des objets les plus simples. Ceux qui sont moches, très abîmés ou complètement inutiles. Ça demande un effort, ce n’est pas simple, mais une fois que l’on a fini par accepter l’idée, par comprendre qu’on ne fait rien de mal, c’est un profond sentiment de liberté qui s’empare de nous, et alors on se sent prêt à recommencer… petit à petit ! Et sinon, il est toujours temps d'apprendre à lâcher-prise.


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Sur ce, je m'en vais, ranger, parce que le rangement c'est une thérapie miracle !

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