Je n'aime pas du tout être enceinte... Je vous dis tout !

Mis à jour le par Lauriane Romami

Si la crise d'adolescence porte le nom de crise, c'est bien parce que ce n'est pas un moment hyper serein dans l'existence d'une personne. Eh bien la grossesse, c'est pareil ! Quoi de plus agaçant que d'avoir l'impression (et la pression) que l'on devrait être heureuse et épanouie d'attendre un enfant alors qu'on est en pleine crise d'identité. Vous le devinez sûrement, je n'aime pas du tout être enceinte. Je vous dis tout !

Je n'aime pas du tout être enceinte... Je vous dis tout !

L'épreuve de la mutation du corps

Même si l'on fait partie des chanceuses, difficile d'imaginer une grossesse sans un seul des petits tracas qui l'accompagne. Si ce ne sont pas les fameuses nausées du matin… du soir… ou de la journée, ça peut être le retour de l'acné, des problèmes de digestion, sans parler de la fatigue extrême 😵. 

Et surtout, il faut accepter de voir son corps se modifier. Les seins qui prennent du volume d'un seul coup, le ventre et le corps tout entier qui s'arrondissent... Il n'est pas facile de dire au revoir à son corps de femme et d'accepter son corps de femme enceinte. Sans parler du fait que ce corps, il faut y veiller et même le surveiller. Attention aux vergetures, aux varices, ne pas prendre trop ou trop peu de poids, ne pas manger ce que l'on veutDe quoi me couper l'envie d'avoir un deuxième enfant !

Ce corps devient une véritable obsession, d'abord pour soi, puis peu à peu pour les autres, alors qu'il devient hors de contrôle. Et quand on sait comme le corps a une grande importance dans notre société, on a vite fait, soit de s'épanouir avec ce corps qui fait ce qu'il veut, soit de se sentir complètement dépassée et même de détester l'image que l'on renvoie 🤕.

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Être parent, c'est aussi savoir demander de l'aide 👏

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Je deviens dépendante

Le corps d'une femme enceinte est sujet à beaucoup de changements et n'est parfois plus du tout en adéquation avec notre esprit, ni même parfois avec la personne que nous sommes. S'il est possible de faire du sport enceinte, la grossesse est une épreuve physique pour d'autres et certaines devront drastiquement réduire la cadence 🫨. 

Voilà donc qu'on se retrouve donc à demander de l'aide pour porter ses courses, son pack d'eau, ses précédents enfants… Impossible aussi de se pencher pour faire ses lacets, enfiler un collant ou tout simplement ramasser quelque chose par terre. Bref, je trouve qu'on devient trop dépendante des autres et personnellement, j'ai eu la sensation de me retrouver coincée dans mon propre corps. 

Moi qui aime montrer que je n'ai pas besoin des autres pour vivre, en particulier des hommes, là, je dois tout demander à mon conjoint 😑...

On se sent vite en décalage face aux images de femmes enceintes radieuses 😅...

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Esprit sous pression

Il n'est pas rare qu'en apprenant une grossesse, notre inconscient nous fasse la surprise de remettre sur le devant de la scène des éléments que l'on avait bien enfouis. J'ai eu des souvenirs d'enfances qui sont remontés et parfois, ce n'était pas que des bonnes choses 😔... Pendant la grossesse, le corps est soumis à rude épreuve, mais notre mental aussi. 

Il faut gérer le bonheur et les attentes des proches alors même que l'on est pleine de questionnements et d’inquiétudes, parce que devenir mère, ça peut paraître banal, mais en tant qu'individu, c'est exceptionnel et carrément déroutant...

Il faut presque être d'ores et déjà la mère parfaite que tout le monde attend. Celle qui respecte les interdits, ne plus boire, ne plus fumer, ne plus manger de roquefort, de saucisson, de sushis… Celle qui ne jure plus, porte des vêtements informes et va se faire piquer le bras tous les mois avec le sourire et le sens du sacrifice. Bref, moralement, la grossesse en met un sacré coup à notre identité et notre santé mentale.

Un tabou de plus ?

À une époque où la parentalité est de plus en plus un choix réfléchi, avouer ne pas aimer être enceinte peut générer une profonde culpabilité. Face au parcours du combattant que vivent de nombreux couples pour concevoir, exprimer son mal-être durant ces neuf mois sonne presque comme une ingratitude, un affront à celles et ceux qui donneraient tout pour être à votre place. Cette pression m'a conduite à me faire sur mes états d'âme...

Ce sentiment est exacerbé par l'image d'Épinal de la grossesse, omniprésente dans les médias, la publicité et sur les réseaux sociaux. On nous y dépeint une femme radieuse, sereine, caressant un ventre parfaitement rond, incarnant la plénitude absolue. Cette représentation lisse et idéalisée occulte la réalité physique et psychologique que beaucoup traversent : les nausées invalidantes, la fatigue extrême, les douleurs, l'anxiété face à la transformation de son corps et à l'accouchement, ou encore le sentiment de n'être plus qu'un "contenant". Ne pas adhérer à ce cliché de la maternité épanouissante crée une dissonance : si l'on n'aime pas ça, c'est que l'on a forcément un problème.

C'est donc une entaille de plus faite à l'image de la mère parfaite. Il faut toutefois nuancer : ce tabou n'atteint pas l'intensité de celui, bien plus profond et transgressif, du regret maternel. Car si détester la grossesse revient à rejeter un état passager, regretter d'être mère remet en question un rôle perçu comme définitif...

L'avis de la rédaction : s'autoriser à ne pas aimer la grossesse

L'injonction au bonheur pendant la grossesse est tenace, nourrie par des représentations lisses qui laissent peu de place à la complexité du réel : l'inconfort, l'anxiété, la perte de soi. Si ce mal-être devient trop envahissant et que l'anxiété prend le dessus, il ne faut surtout pas hésiter à en parler. Consulter un psychologue, une sage-femme ou un thérapeute spécialisé en périnatalité n'est pas un aveu de faiblesse ; c'est au contraire une démarche proactive et bienveillante pour prendre soin de sa santé mentale et se préparer plus sereinement.

🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! 
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Lauriane Romami

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