Syndrome de la cabane, quand le déconfinement fait peur...

Mis à jour le par Lauriane Amorim

Si pour la majorité des Français, le déconfinement, la réouverture des bars et des commerces a été vécu comme une fête, pour d'autres, c'est plus compliqué. Après plusieurs semaines de confinement, le retour vers l'extérieur n'est pas simple, le foyer apparaît alors comme un lieu rassurant, un refuge. Quand sortir à nouveau devient une angoisse, zoom sur le syndrome de la cabane.

Syndrome de la cabane, quand le déconfinement fait peur...
Sommaire : 

Syndrome de la cabane ou peur de sortir

Si pour certains la date du 19 mai était synonyme de délivrance, pour d'autres c'était plutôt l'angoisse de devoir quitter leur cocon qui montait. Qu'est-ce qu'on était bien recroquevillés dans nos coquilles…

😨 Ce syndrome se traduit par la peur de sortir de son lieu d'enfermement (donc de chez soi dans ce contexte Covid), la peur de se déconfiner et de devoir se confronter de nouveau au monde extérieur et ses risques. Ce syndrome traduit plusieurs peurs : peur de la contamination, peur de perdre des êtres chers, peur de la maladie, peur de la foule etc. Ce n'est pas anodin, se confronter à cet extérieur qui peut être source d'angoisses n'est pas évident pour tout le monde. 

Un mal qui ne date pas d'hier

C'est au début du XXème siècle que l'on parle pour la première fois du syndrome de la cabane (également appelé syndrome de l'escargot). Il décrivait alors l'anxiété que ressentaient les chercheurs d'or revenus à la civilisation. En effet, au début du XXème siècle, dans l'ouest des Etats-Unis, les chercheurs d'or passaient des mois entiers, seuls, dans la nature, reclus dans des cabanes. Lorsque le moment était venu de rentrer chez eux et de retrouver leur famille, le retour à la civilisation était souvent douloureux. Angoisse, stress et anxiété faisait aussi partie des retrouvailles.

Faire éclater la bulle

Aujourd'hui, le schéma est le même. Après le choc de l'annonce du confinement, certains ont plutôt bien vécu cette période. Rester chez soi, avec ses proches, changer de rythme, limiter ses sorties et ses contacts. Cette pause, quoique imposée, a créé pour certains une sorte de bulle protectrice à l'intérieur de laquelle ils se sentaient protégés des agressions extérieures, virus compris. Pouvoir retrouver le monde extérieur, du jour au lendemain, s'avère difficile pour certains et la peur de sortir s'installe doucement.

😱 Cette angoisse n'est pas seulement liée à la peur, mais il s'agit aussi de la peur de quitter son lieu d'enfermement et de retrouver la vie normale. Le confinement, l'intérieur avait un aspect rassurant, où l'on pouvait maîtriser les choses, et il faut maintenant se confronter à un monde peu sécurisant.

🎙️ Stéphane Masson, coach certifié, nous parle du syndrome de la cabane

Le syndrome de la cabane, l'angoisse de sortir de chez soi suite au déconfinement qu'est-ce que c'est ? Comment en sortir ? Explications de Stéphane Masson, coach professionnel certifié.

juin 2021 · Wengood

5:14

Quels sont les symptômes ?

Le syndrome de la cabane n'est pas très inquiétant en soi, mais peut tout de même conduire à un état dépressif. C'est la raison pour laquelle il faut repérer ces symptômes :

  • fatigue, léthargie, besoin de faire de longues siestes dans la journée
  • difficulté à se lever le matin
  • sentiment de tristesse
  • engourdissement des jambes et des bras

Comment lutter contre la peur du déconfinement ?

Pas d'inquiétude, il n'y a souvent pas grand chose à faire. Le syndrome de la cabane n'est pas une maladie et l'angoisse diminue donc avec le temps. On peut cependant y aller doucement avec les sorties, ou aller dans des endroits que l'on appréciait avant, retrouver un équilibre alimentaire et mieux dormir en mettant un réveil et en se couchant à heure fixe.

👉 Si les symptômes persistent et que votre angoisse est de plus en plus profonde faites-vous aider par un psychologue avant que votre peur ne devienne paralysante.

L’avis de la rédaction : écoutez-vous !

Ces peurs ne sont pas neutres, prenez votre temps, ne précipitez surtout pas les choses et fixez-vous de petits objectifs à atteindre chaque semaine, augmentez votre temps de sortie petit à petit. Il est très important de respecter votre rythme et vos émotions pour venir à bout de ce syndrome de la cabane. Et si ces peurs vous empêchent de vous épanouir ou de faire des choses, alors il est temps de consulter un psychologue.

Contacter un psychologue

Êtes-vous touchée par le blues du déconfinement ?

Aller plus loin en découvrant aussi :

Article proposé par Lauriane Amorim

Mon rêve de bonheur : redécouvrir le monde avec des yeux d'enfants

Nos derniers articles

Les 8 bienfaits insoupçonnés du soleil sur l’organisme

Oui, l'été est enfin là ! On va pouvoir profiter pleinement des beaux jours. Après de longs mois de grisaille, les premiers rayons du soleil sont une véritable bénédiction. Les terrasses sont prises d’assaut et chacun·e profite de ce doux réconfort, après des mois pas toujours faciles. On se sent bien, joyeux·se et heureux·se. Tout cela, grâce au soleil ! Eh oui, car le soleil a des bienfaits insoupçonnés sur notre organisme. Surprises garanties !

Le délicat sujet de l’aliénation parentale, controversée mais réelle ?

Il y a rarement des sujets que je trouve délicats à aborder, sauf ceux qui sont remis en cause, comme l’aliénation parentale. En effet, c’est un sujet à prendre avec des pincettes, tant il est encore débattu à l’heure actuelle. Cependant, c’est un sujet qui me tient à cœur, car il a été au centre d’un conflit au sein de ma famille. Voici donc pourquoi j’ai eu envie d’aborder ce sujet qui n’est vraiment pas simple. Explication.

"Tout va mal, je vous dis !" : attention au biais de négativité !

Je parie que vous connaissez l’expression “voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide” qui nous encourage à voir les choses du bon côté. Sauf que certaines personnes ne peuvent pas s’empêcher de voir le verre toujours à moitié vide. C’est ce qui s’appelle le biais de négativité ! J’avoue qu’il était un peu fort chez moi, mais depuis que j’ai commencé la thérapie, j’ai retrouvé un regard plus équilibré sur la vie. Je vous explique.

“Je crois ce que je veux” : ouh quel vilain biais de confirmation

Personne n’aime avoir tort, moi la première. Cependant, je reconnais faire des erreurs, ce que d’autres personnes ne sont pas en capacité de faire. Du moins, elles ne veulent pas écouter ce qui ne va pas dans leur sens, et ça, ça s’appelle le biais de confirmation. Je vais vous expliquer en quoi c’est problématique et pourquoi on doit faire preuve d’ouverture d’esprit. Il est important de prendre conscience du biais de confirmation pour être une meilleure personne. Oui, oui, à ce point !

Dyscalculie : les chiffres + moi = une mauvaise équation

Il faut savoir une chose sur moi, j’adore jouer aux jeux de société, en particulier Sky-jo. Cependant, la première fois, en voyant tous les chiffres sur les cartes, j’ai un peu paniqué. Ça a été encore pire quand mon amie m’a demandé de compter les points que j’avais faits. J’ai senti un gros sentiment de honte m’envahir, car j’avais peur de ne pas arriver à faire de simples calculs. Bien plus tard, j’ai compris que je souffrais de dyscalculie.

Pourquoi des ambitions hautes nous rendent malheureux⸱se ?

Il y a quelques années, j’ai fait un constat : je n’étais pas heureuse. Je me comparais sans cesse aux gens et à l’époque, j’en suis venue à déduire que : ma vie est nulle. Sauf qu’avec la thérapie et le recul, j’ai compris que c'étaient mes ambitions qui étaient un peu trop hautes. On nous pousse toujours à avoir des objectifs démesurés, mais ça peut nous conduire au mal-être. Je vous explique pourquoi.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

🌿 Méditation Dauto Compassion 7min [ Par Mélissa Parain, Naturopathe Et Professeure De Yoga ]

30 juin · Wengood

7:32


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube