Nostalgie et anxiété
Quelques jours avant le 11 mai, je n'écoute plus la radio, je ne regarde plus les infos, je stresse quand j'entends parler de déconfinement, je dors mal et j'ai l'impression d'être la seule à ressentir cette appréhension du monde d'après.
La réalité revient frapper
Après deux mois à un rythme ralentit, le déconfinement frappe un peu comme la fin des vacances. Allez demain tu remontes en voiture te confronter à d'agaçants conducteurs, tu cours après le temps, stresse à l'idée d'arriver en retard et tu retournes t'asseoir pendant 8 heures d'affilées sur ta chaise.
Je ne suis pas prête à retrouver cette vie faite de consommations abrutissantes, de sourires forcés et d'impératifs quotidiens. Le confinement m'a permis de comprendre que je ne voulais plus passer mes samedis à chercher un jean ou ma future table de chevet avant d'aller à un énième apéro avec une motivation toute relative.
Je ne ferais pas petit syndrome de la cabane ?
Le syndrome de la cabane, c'est la peur de quitter son lieu de confinement et de devoir à nouveau se confronter au monde extérieur.
Ce syndrome est né au début de XXème siècle, à l'époque de la Ruée vers l'or. Il touchait les chercheurs d'or qui étaient nostalgiques de leur vie recluse, dans leur petite cabane, une fois qu'ils retrouvaient la civilisation.
Pour les plus angoissés ou les plus introvertis d'entre nous, l'ordre de rester chez nous, dans notre cocon protecteur, nous permettait de protéger notre santé, mais aussi de fuir un quotidien et une vie sociale stressante (mal être au travail, peur du regard des autres, difficulté de communication, timidité). A présent, il faut s'adapter à nouveau, retourner à la réalité et c'est une vraie source d'anxiété.
L'avis de la rédaction - Non à l'injonction au bonheur !J'ai bien conscience que ce discours est politiquement incorrecte. On parle tout de même d'un contexte de pandémie et si pour certains le confinement a été douloureux pour d'autres, il était tout simplement dramatique. Cette privation de liberté peut avoir un goût amer, mais je refuse catégoriquement et ne me reconnais absolument pas dans cette injonction au bonheur du déconfinement. Je ne ressens pas la joie d'une hypothétique liberté retrouvée. Et je suis sûre que je ne suis pas la seule... c'est juste un point de vue difficile à partager.
Contacter un thérapeute |
Et si le confinement avait eu du bon ?
Cet article vous a plu ?
Vous voulez en savoir plus 🤔 ?
Ecrivez directement à l’auteurRomamiAmorim !
Poser une question à Romami
Envie de partager vos impressions ? Laissez un commentaire