Deuxième confinement et la santé mentale des français chavire

Mis à jour le par Lauriane Amorim

Alors qu'à la fin septembre 11% des français affirmaient traverser un épisode dépressif, ils sont depuis début novembre 21% à se sentir déprimés. En cause : les nouvelles restrictions liées à ce deuxième confinement et une crise sanitaire dont on ne voit pas le bout. Actuellement, ils sont 20% à envisager sérieusement de se donner la mort. Dépression et suicide, la santé mentale sera-t-elle la troisième vague du coronavirus ?

Deuxième confinement et la santé mentale des français chavire

Augmentation des états dépressifs, la santé mentale des français se dégrade

Il semblerait que ce deuxième confinement soit plus rude psychologiquement que le premier. Les symptômes sont sévères chez nos compatriotes : détresse, stress, pensées suicidaires, anxiété et dépression. Et parmi la population, tous ne sont pas touchés de la même manière. Ainsi, les jeunes, les précaires, isolés, les femmes et les personnes, socio-économiquement parlant, sont les plus en détresse. Entre fin septembre et début novembre les troubles dépressifs ont augmenté de 16 points chez les les 18-24 ans, de 15 chez les 25-34 ans, pour les inactifs, l'augmentation et de 15 points et de 14 chez les personnes en situation financière difficile. Concernant les idées suicidaires, ce sont les dirigeants d'entreprises (27%), les chômeurs et les commerçants (25%) qui sont le plus touchés. Et que dire des étudiants qui souffrent tout particulièrement de voir leur avenir bouché.

Ce deuxième confinement aux allures de cauchemar sans fin

Pour tous, ce qui est le plus pesant c'est le manque de perspective, l’impossibilité de se projeter et la lassitude. Autant le premier confinement pouvait ressembler à une expérience inédite, que l'on vivait tous en commun. Une sorte de pause, inconnue et imposée, dont on pouvait tenter de faire quelque chose de nouveau. Un moment qui allait passer. Sauf que ce moment est revenu et même si on parle d'un confinement allégé, il donne tout de même une impression d'"histoire sans fin", d'un tunnel, d'un cauchemar qui n'en finit pas. Lors de la première semaine du confinement du printemps, le Dr Enguerrand Du Roscoät avait noté une forte augmentation des troubles dépressifs et des troubles anxieux, passant de 13,5% à 27%. Mais plus le confinement avançait et plus les chiffres s'amélioraient. Aujourd'hui, parce que le désespoir guette, les troubles dépressifs sont plus importants et les pensées suicidaires aussi. Les structures psychiatriques, déjà sous tension avant la crise sanitaire craignent de ne pas pouvoir contenir la vague qui arrive.

L'avis de la rédaction - Faire sortir la colère

Colère contre le gouvernement, contre les jeunes, les vieux, ceux qui ne respectent pas les règles, contre les grandes entreprises. La crise sanitaire fait naître des divisions dans la société mais augmente aussi la colère... et bien d'autres sentiments négatifs qu'il est tout aussi important d'exprimer. N'hésitez jamais à consulter un thérapeute, plus que jamais, vous avez le droit d'aller mal, d'être désespérée et en colère. Plus que jamais vous avez, vous aussi, le droit de prendre soin de vous et de votre santé mentale.


Contacter un thérapeute

Source : Restrictions: en un mois, "la santé mentale des Français s'est significativement dégradée" - L'express.fr

Ne restez pas comme ça : Anxiété nocturne : 6 astuces pour stopper vos crises

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Lauriane, Amorim

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