Si cette époque est déjà bien lointaine pour moi, je me rappelle pourtant bien de l’ambiance qui régnait quand nous partions en chahutant en groupe au gymnase, des cours de gymnastique, d’escalade ou de badminton, les cris d’encouragements, les fausses blessures pour rejoindre sa copine sur le banc mais aussi les visages pourpres et les corps prêts à repartir de plus belle à la fin de la séance.
Les bienfaits de la pratique du sport chez les enfants ne sont plus à démontrer : développement de la condition physique, de la concentration, de la socialisation, boost du système immunitaire, l’apprentissage du respect des règles, le contrôle du poids… L’activité physique, de l’avis de tous, est indispensable et sa privation dramatique.
Quelles conséquences pour nos enfants ?
Une prise de poids qui dure au-delà du confinement
L’arrêt brutal de l’activité physique lié aux précédents confinements pèse lourd sur la balance, et c’est le cas de le dire. Il faut savoir que les prises de poids apparues pendant le confinement ne sont pour la plupart des cas pas encore résolues. Même si des efforts alimentaires sont réalisés, la privation de sport retient les kilos alors que le grignotage lié au stress et à l’anxiété s’impose comme un adversaire redoutable.
Un développement physique et psychomoteur en danger
L’être humain est né pour bouger. Le développement psychomoteur est progressif de la naissance jusqu’à la fin de la croissance. La phase critique se situe dans les 10 premières années de vie. Le mouvement sous forme de jeux ou de sport doit faire partie de la vie quotidienne des enfants et pas seulement le mouvement des pouces sur la console en jouant à Fifa.
➡ Ce qu’il faut savoir : L’activité physique est déterminante pour l’enfant, pour son niveau de santé à l’instant « T », sa capacité pulmonaire aussi, mais elle va également déterminer son activité physique et donc son niveau de santé à l’adolescence et à l’âge adulte.
Le moral dans les chaussettes (de sport rangées au placard)
Le manque d’activité physique impacte profondément le moral de nos enfants. Outre les désordres alimentaires que cela peut engendrer, les conséquences sont multiples. Car au cours de sa séance de sport, l’enfant se dépense, il s’amuse, il relâche la pression, il se sociabilise, il acquiert de nouvelles aptitudes, il prend confiance en lui.
Privé de tout cela, parents et spécialistes voient apparaître chez les enfants :
- Des troubles du comportement : anxiété, nervosité, agressivité…
- Des états dépressifs : tristesse, fatigue, manque de tonus, manque de motivation, problème de sommeil…
Les recommandations officielles
Les bienfaits du sport sont avérés et l’OMS y va même de ses recommandations :
- Les enfants de 5 à 17 ans doivent pratiquer au moins 1h d’activité physique modérée à soutenue par jour.
- Les enfants de – 5ans : 3 h par jour ! L’activité physique joue un rôle primordial dans le développement de la motricité.
L’ ONAP (Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité) souligne également que le maintien d’une activité physique permet de lutter contre le développement et l’instauration du stress et l’altération de la santé mentale. Nous avons donc bien conscience de tout cela, mais nous ne le savons que trop bien, nous n’en sommes pas à nos premières contradictions dans la gestion de cette crise…
Bouger en famille pour réduire les risques
L’immobilité fatigue… Bouger défatigue. L’activité physique ne se réduit pas qu’au sport. Ce sont aussi tous les mouvements de la vie quotidienne. Proposons à nos enfants, quand nous le pouvons, de nous accompagner faire les courses en marchant, de nous aider à porter les sacs légers, de prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, le vélo plutôt que les transports.
Inculquons-leur la notion de mouvements, sortons nous dégourdir en plein air, jouons avec eux. Cela fera du bien à toute la famille. Toute l’équipe de Wengood soutient tous les enfants, les clubs et associations sportives en cette période difficile. Visons plus loin que ce satané virus, les J.O 2024 !
L'avis de la rédaction : soyez attentif aux changements de comportementsLes psychiatres et psychologues sont de plus en plus nombreux à tirer la sonnette d'alarme. Face à la crise, certains enfants ne vont pas bien du tout. Les plus petits ne sont pas épargnés par la déprime. Ce qu'observent les spécialistes, c'est que les enfants n'extériorisent pas directement leur mal-être, ils ne viendront pas vous voir en criant "j'ai peur du Covid !", les signaux seront plus détournés, à vous d'être attentif. Il peut s'agir par exemple de troubles du sommeil, à moins que l'enfant ne se mette à poser beaucoup plus de questions que d'habitude ou ne parvienne plus à gérer ses émotions. Si vous constatez des changements de comportements alarmants, prenez rendez-vous avec un professionnel de santé. |
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