Enceinte en temps de pandémie, conseils anti-stress

Mis à jour le par Emilie Potenciano

Pour le commun des mortels, une pandémie, ses mesures sanitaires, ses conséquences directes sont une source de stress voire de baisse de moral. Et me voici, enceinte en plein Coronavirus.

Enceinte en temps de pandémie, conseils anti-stress

Pour les futurs parents, l’annonce d’une grossesse est généralement synonyme de bonheur mais également source d’angoisses. Etre enceinte en temps de pandémie n’est donc pas forcément un chemin de roses où tout est merveilleux. Si, nous le verrons ci-dessous, à tout malheur quelque chose est bon (il faut quand même essayer de tirer un peu de positif là où on peut), isolement, angoisses diverses et stress liés spécifiquement à cette situation particulière, viennent jouer les troubles fête.

Sommaire : 

Coronavirus : comment j'ai vécu ma grossesse en temps de pandémie ?

C’est écrit en toutes lettres, vous êtes : E.N.C.E.I.N.T.E. Ok. Passées les premières secondes de tsunami émotionnel vous vous demandez quand et comment l’annoncer au papa. Jusqu’ici tout va bien. Et puis bien sûr vous avez très envie de partager la bonne nouvelle à vos « proches » mais vous préférez garder le secret le temps de dépasser le délai sensible des 3 premiers mois.

Grossesse et pandémie : 3 mois à l’abri de regards

Oui, en temps normal il faut véritablement ruser pour éviter d’être démasquée, notamment lors de sorties ou réunions familiales. Un café entre copine : risque de nausées. Réclamer son poisson bien cuit quand vous raffolez des sushis, refuser toutes charcuteries et la plupart des fromages dont vous raffolez habituellement. Quelqu’un qui vous connaît bien découvre le pot aux roses dans l’instant.

Et le must du must, l’épreuve fatidique de l’apéritif, ce moment où la commande de vin va être passée, mais que vous demandez en plus au serveur un jus d’orange… Vous voilà démasquée. Alors bien sûr vous aurez beau prétexter être sortie la veille ou vous sentir barbouillée, l’excuse ne pourra fonctionner qu’une seule fois. Autant dire que 3 mois dans ces conditions…

Mais c’est sans compter sur la pandémie et le confinement. La nouvelle est tombée : cafés et restaurants fermés, sorties masquées, distanciations sociales de rigueur. Plus de dîner entre amis ou réunion familiale. Vous faites vos courses de produits laitiers pasteurisés sur internet, consommez vos jus de fruits sans avoir à vous justifier et truquez vos verres lors des apéros zoom, ni vu ni connu, le secret est sauf. Merci le confinement.

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Les rendez-vous médicaux

Dès les premiers jours de la grossesse, quelques examens de santé sont à effectuer. Mais voilà quand on est confinés, médecin compris, ça complique un peu les choses. Du coup alors que mille questions relatives à la grossesse se bousculent dans votre tête, s’ajoute un stress dont vous vous passeriez volontiers. Est-ce que le bébé va bien ? Heureusement petit à petit certains centres médicaux réouvrent en prenant beaucoup de précautions. Donc si les examens sanguins classiques sont un peu reportés, vous aurez peut-être la chance d’obtenir un rendez-vous pour la première échographie des 3 mois. De quoi vous rassurer un peu.

Vous avez attendu ce premier rendez-vous avec bébé avec impatience, et si pour le moment l’idée de la grossesse est un peu floue dans votre esprit, l’apparition de la première image de bébé va vous transporter dans une réalité complètement dingue. Alors vous comptez les jours avant ce rendez-vous, vous vous voyez déjà avec le papa, main dans la main pour contempler cette nouvelle vie qui s’offre à vous et peut-être resserrer vos liens. Mais non, n'y comptez même pas.

Les accompagnateurs, conjoint inclus, n’étant pas admis, vous irez seule et masquée à votre rendez-vous. Heureusement certains médecins permettent, voire proposent, les appels en visio pour faire partager au papa les premières images de bébé. Dans sa voiture ou en télétravail certes, mais peu importe le décor pourvu que bébé aille bien. Toutefois il faut se l’avouer, il y a comme un sentiment de moments volés ou d’injustice.

Bébé va bien

  • Il est temps de l’annoncer aux proches

Préparez-vous à passer un peu de temps au téléphone, certes ce n’est pas l’idéal mais aujourd’hui heureusement la technologie nous permet de rester en contact.

Bien sûr là encore étant donné que vous êtes seule ou à deux dans votre appartement et que vous annoncez la nouvelle par écran interposé, il est possible que l’effusion se fasse discrète. Et puis si votre conjoint est dans les parages difficile de se lâcher complètement auprès des copines. Tout cela est donc bien différent de ce que vous aviez imaginé.

  • Il est temps de l’annoncer à votre travail

Bien sûr confinés ou non la voie légale s’impose. Vous envoyez donc votre courrier de déclaration de grossesse à votre employeur en utilisant les services de la Poste par Internet. Vous pouvez accompagner cette démarche par un appel, un chat, une visio pour humaniser un minimum l’annonce, mais vous pouvez oublier l’annonce au bureau autour de la machine à café. Le manque d’humanité commence à se faire ressentir.

  • Les démarches administratives

Ah les joies de l’administration ! De ce côté-là l’envoi des documents par les services de Poste par internet simplifie la tâche. Il faut juste prévoir un délai supplémentaire de traitement des demandes dû aux conditions sanitaires. Rien d’insurmontable.

  • L’inscription à la maternité

Vous envisagez d’accoucher à la maternité la plus proche de chez vous, normal. Le Jour J vous n’aurez pas envie de traverser la ville en plein trafic pour vous rendre sur place. Mais voilà après vous être renseignée sur web, la maternité ne reçoit pas sur place et vous propose donc d’effectuer vos démarches… Par internet… Ok maintenant vous êtes une pro d’internet enfin il faut quand même préciser que selon votre opérateur, avec l’affluence des personnes connectées pendant le confinement parents et enfants compris, les connexions ont un peu du mal.

Enfin… Pour compléter le formulaire la connexion s’avère suffisante. Vous faites donc votre demande… En ligne… Si vous êtes de celles qui habitez Paris vous aurez peut-être une joie supplémentaire. Recevoir par mail, successivement 3 réponses négatives de prise en charge. Mais cela reste anecdotique. Oui si vous habitez Paris, il faut le savoir, pandémie ou non prévoyez une inscription à la maternité dès que vous apprenez votre grossesse. Et pourquoi pas l’inscription à la Fac me direz-vous ? Pas si incohérent que ça quand on sait qu’il faut également se mettre en recherche de mode de garde avant l’arrivée de bébé.

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Ici le souci n’est pas tant le refus, car de toutes façons les maternités sont pleines mais le manque de contact humain encore une fois, une voix, un regard pour vous rassurer, vous conseiller. Là vous êtes seule face à votre ordinateur et votre nouveau compagnon de vie : Google qui vous aidera à orienter vos recherches.

Seule ? Allez non, vous avez un apéro zoom, votre rendez-vous avec Cyril Lignac ce soir pour cuisiner et votre conjoint qui vous demandera : « Qu’est-ce qu’on mange ? » Vous êtes en télé-TRA-VAIL, et non en congés ! Vous avez le droit de le lui rappeler, il sait où se trouve le frigo à priori ! Vous faites votre pleine journée de travail, passez votre pause déjeuner à décrypter les démarches administratives nécessaires, à faire un planning et procédez aux différentes démarches… mais bon si en plus le repas peut être prêt à l’heure et qu’en plus on a fait son pain maison c’est encore mieux !

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Les désagréments des premiers mois : glop

Enfin une bonne nouvelle ! Le confinement a quand même un ou deux avantages en ce qui concerne la gestion des désagréments des premiers mois.

  • La fatigue

Avec le télétravail plus besoin de passer 2h30 dans les transports, debout au milieu de la foule (votre grossesse n’est peut-être pas suffisamment visible pour qu’une âme charitable vous cède sa place assise). Bye-Bye également le stress des embouteillages. De plus vous pouvez troquer ce temps de transport en heure de sommeil. Donc si vous avez tendance à avoir des coups de fatigue, vous voici en partie soulagée.

  • Les nausées

Là encore c’est un bon point. Si vous êtes sujette aux nausées vous aurez plus de confort à gérer ce désagrément depuis votre domicile.

Le suivi médical

Plus le temps passe, plus votre ventre s’arrondit et les services médicaux réouvrent. Vous voici donc à jour de vos examens et peut-être qu’à présent le futur papa peut se joindre à vous à l’occasion des grands rendez-vous. Avec les masques certes, mais de toutes façons bébé ne vous voit pas encore. Pour quelques autres questions plus basiques, la téléconsultation connaît un large succès. Les rendez-vous sages-femmes s’adaptent également. Certains centres proposent des cours groupés et masqués, il ne manque plus qu’un peu de musique pour organiser un bal, d’autres des cours en visio. Et puis un matin vous recevez un message de la sage-femme vous précisant qu’elle est elle-même en quatorzaine pour avoir été en contact avec une personne symptomatique Covid et vous propose donc de fait l’option Visio.

Il y a une solution pour tout, mais il est certain que s’il s’agit de votre première grossesse et que vous espériez de ces rendez-vous de pouvoir échanger avec d’autres mamans sur le sujet, vos maux, vos inquiétudes, vos interrogations. Vous pouvez oublier et vous en remettre à votre nouveau mais néanmoins fidèle compagnon… Google.

Les mois passent...

  • Côté médical

Si vous avez la chance que tout se passe bien alors vous limitez les angoisses. Mais si vous souffrez de nouveaux bobos liés à la grossesse : diabète gestationnel, infection urinaire, urticaire…  Et que vous ne pouvez pas échanger comme bon vous semble avec vos proches pour alléger vos angoisses, vous aurez la désagréable sensation que chaque coup dur compte double.

  • Côté amical

Et puis parfois une simple réunion entre amis suffit à désamorcer les craintes. Juste parce qu’on en parle, et que bien souvent, selon le sujet, on trouve finalement le moyen d’en rigoler. Même si ça déconfine petit à petit, que les cafés et restaurant réouvrent, vous savez que plus vous approchez du dernier trimestre plus vous vous transformez en personne qualifiée « à risques » face au virus. Donc vous évitez quand même les repas groupés, les fêtes d’anniversaire, les terrasses un peu trop chargées et les déplacements en transports. Pas facile de gérer les rendez-vous en extérieur.
Bref vous êtes déconfinée mais… chez vous… Et vos petites sorties entre amis vous manquent terriblement. Peut-être d’ailleurs craignez-vous que vos amis ne comprennent pas que vous restiez à distance. Nouveau coup dur qui compte double, puis Instagram s’en mêle et vous rappelle que la vie reprend dehors mais sans vous…  Vous triplez la peine.

  • Côté shopping bébé

Vous vous êtes plongée dans le boulot et n’avez pas vu les mois défilés. La date du terme se profile presque et la maternité (car oui vous finirez par en trouver une, personne ne vous laissera accoucher sur le trottoir) vous envoie par mail, off course, la liste de la valise de naissance.

Bon, même si les boutiques sont ouvertes vous essayez de limiter vos déplacements et confrontations au public. Pourtant il va bien falloir préparer l'arrivée de bébé, s’occuper de la liste de naissance, des produits d’hygiène et de son nid douillet.
Evidemment vous pouvez, en prenant toutes les précautions qu’impose le protocole sanitaire, vous déplacer en boutiques. Personne ne vous le rapprochera et c’est un petit plaisir qui vous fera certainement du bien, même si vous pourrez regarder mais pas forcément toucher certains articles. Alors internet… Ses sites marchands vous feront les yeux doux. Et vous découvrirez vos petits habits miniatures emballés dans un carton. Le côté magique de la préparation de la venue de bébé prend un peu de plomb dans l’ail. Mais rien de grave. Si cette grossesse vous semble un peu abstraite, voire virtuelle, il ne faut pas vous étonner, c’est dans la logique de ce que vous vivez.

La date de l’accouchement approche et vous craignez de manquer d’aide pour vos premiers pas de maman. Distances sociales obligent, vous ne pourrez pas obtenir l’aide précieuse de vos proches. C’est un peu de stress supplémentaire mais rassurez-vous il n’y a pas de mode d’emploi de la maman parfaite, vous ferez au mieux et ce sera très bien.

Nos conseils pour vivre au mieux cette difficile période

  • Évitez la surdose d’informations anxiogènes
  • Évoquez vos doutes aux professionnels de santé lors de vos rendez-vous physiques ou visio
  • Faites-vous aider par un voisin de confiance pour vos courses si nécessaire
  • Préparez la chambre de bébé pour vous mettre dans l’ambiance
  • Restez connectée avec vos proches grâce à la technologie
  • Échangez sur des forums
  • Pratiquez de l’exercice pour évacuer le stress

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  • Créez de la magie : essayez d’obtenir le soutien du papa pour projeter ensemble une jolie vie avec bébé, même si pour lui tout doit paraître encore moins concret…

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L’avis d’Emilie - Un petit coup de main, ça fait du bien

Cette grossesse 2.0 et l’isolement vous minent un peu le moral, c’est tout à fait normal. Vous avez parfois l’impression que l’on vous a gâché ce moment, un sentiment d’injustice. Tenez le coup ! N’oubliez pas, l’essentiel est que votre bébé soit en bonne santé. Et puis rassurez-vous, vous serez propulsée dans le réel, voire même le fantastique à l’arrivée de votre bébé, car non votre bébé ne vous sera pas livré après avoir validé votre commande et renseigné votre code secret… 

Vous devriez vivre le moment de l’accouchement de manière très concrète. En plus une fois de retour à la maison vous aurez un petit humain avec qui vous pourrez échanger vos plus beaux sourires… Et sans masque ! Si vos doutes ou votre solitude vous paraissent trop difficile à gérer, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un thérapeute pendant cette période. Par téléphone, en cabinet ou en téléconsultation, il saura vous aider à mieux vivre cette situation.

Contacter un thérapeute

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Article proposé par Emilie Potenciano

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15 avril · Wengood

8:57


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