Cinq, quatre, trois, deux, un, zéro... changement
Vous savez quoi ? J'attends le monde d’après ! Non, pardon, le monde d’après on l'a déjà en fait. Eh bien oui ! Il a suffi qu'on baisse le masque quelques instants, que l'on câline tata Jacqueline qui vient de rompre ou que l'on snobe une fois son gel hydroalcoolique pour que le covid, déjà bien grassouillet, reprenne du poil de la bête et revienne hanter nos fêtes de fin d'année. Le monde d'avant ne reviendra pas et en fait, je n'attends plus vraiment le monde d’après, je rêve juste d'un autre monde sans autant de doses et sans histoires de bombe nucléaire. J'ai survécu à 2020 et le 31 décembre dernier, j'ai tenu bon jusqu'à minuit pour souhaiter une bonne santé à ceux que j'aime, parce que cette année-là rien ne semblait plus important que la santé. Quelques mois plus tard, une guerre s'ouvrait aux portes de l'Europe à grands coups de menace nucléaire. Génial.
Décidément, 2022 ce n’était pas le monde d’après. Et malgré tout, cette année, quand on sera à l'aube de 2023, je ferai encore semblant de croire à mes bonnes résolutions et je souhaiterais encore une bonne santé et une bonne année à tout le monde en espérant que tout va bien se passer... même si on change juste d'année et pas de monde 🙃.
Le réveillon est un pont
Traditionnellement, le réveillon du 31 décembre est un pont entre l'an passé et celui à venir. On attend donc la nouvelle année dans la joie et parfois aussi dans l'abondance, accompagnée d'amis, de membres de la famille, de proches. On parle donc bien d'un pont, d'un lien entre deux années et non pas d'un raccourci ctrl+z, qui nous donnerait le champ libre pour recommencer une année ratée. On a sûrement raté d'autres années auparavant, sans pour autant qu'un réveillon du 31 décembre ne vienne balayer tous ces échecs comme si de rien n'était.
On a aussi sans doute eu souvent l'intention de rentrer dans une nouvelle année comme si on était une nouvelle personne, et puis ça n'a pas toujours fonctionné, parce que le naturel revenait au galop ou que les événements ne tournaient pas en notre faveur. Bref, nous ne changeons que d'année, pas encore de monde et la guerre en Europe ne va pas s'évanouir à minuit... Les autres crises non plus d'ailleurs ! Éco-anxiété ou politico-anxiété n’ont pas fini de rythmer cette année 2023.
Je voudrais vraiment vous inciter à garder le sourire en pensant à l'avenir, à ce que peut nous réserver 2023, mais moi-même je doute et je vacille. Une chose est sûre, ce 31 décembre 2022, nous savons ce que nous laisserons derrière nous et nous serons contents de le laisser. Alors continuons d'avancer, et avec le sourire parce que ça ne coûte rien et que ça fait du bien. Lâchons prise quoi ! 🥳 🥳
Enfin, selon une ancienne croyance, on dit qu'au nouvel an, il faut faire beaucoup de bruit pour faire fuir les mauvais esprits. L'an dernier nous n'en avons sans doute pas encore assez fait, alors cette année qu'importe ce qui nous attend, dansons, crions, chantons à tue-tête, mettons un peu de joie et d'allégresse sur nos peines, nos anxiétés, nos angoisses et retardons un peu demain.
L'avis de la rédaction : aucune injonction à la bonne humeurLa soirée du Nouvel an a tout d'une obligation sociale, et souvent, c'est une soirée qui manque de spontanéité où rien n'est naturel. C'est même parfois un peu triste de se retrouver là avec sa belle robe à paillettes, à manger un bloc de foie gras avec des personnes qui parlent trop fort de choses qu'ils ne connaissent pas. Et puis il y a le risque de mettre trop d'attentes dans ce genre de soirée et d'en sortir déçue. Alors de toute façon, vous savez quoi, on change juste d'année, pas de galaxie, donc si vous voulez attendre 2023 en pyjama, seule, à deux ou en dormant, libre à vous, 2023 arrivera pour tout le monde ! 🤗 Se comprendre, s'accepter, être heureuse... C'est ici et maintenant ! |
Et d'ailleurs, si passer Noël toute seule était une bonne idée ?
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