Audrey Platania, psychologue, fait le point sur les idées reçues autour des HPI

Mis à jour le par Emilie Potenciano, rédactrice pour Wengood

Aujourd’hui je reçois Audrey Platania, psychologue du développement et directrice clinique et pédagogique des centres COGITO’Z pour faire le point sur les idées reçues qui entourent les HPI, ces fameux zèbres. Un bel échange qui vous permettra de mieux comprendre.

Audrey Platania, psychologue, fait le point sur les idées reçues autour des HPI

La chose principale à comprendre, c'est que le HPI va avoir une vitesse de traitement de l'information qui est deux fois supérieure à la moyenne et réfléchit très vite. C'est une donnée que l'on a validée grâce aux IRM. Grâce aux imageries cérébrales, on voit le cerveau fonctionner et on voit qu'il y a une hyperconnectivité cérébrale qui fait que l'électricité va plus vite et se déploie de façon plus riche, plus rapide. C'est cette donnée qui va entraîner certaines spécificités sur le plan du raisonnement, sur le plan de la pensée mais aussi sur le plan de notre manière d'être au monde, de traiter les informations et de traiter toutes les informations.

👉 Vivre avec un haut potentiel intellectuel (HPI), quelle aventure

“Cette vitesse de traitement de l’information fait que vos pensées vous échappent un peu.”

Audrey Platania nous explique que les HPI ne sont pas tous des génies et qu'ils ont eux aussi des défauts et des faiblesses, tout comme n'importe qui d'autre. Elle nous rappelle que les personnes à haut potentiel intellectuel ne sont pas seulement des surdoués en mathématiques ou en physique, mais qu'ils peuvent exceller dans de nombreux domaines, y compris dans les arts, la musique ou encore le sport. Elle rappelle que le terme HPE, n’a aucune validité sur le plan scientifique, à ne pas confondre avec HPI.

Les HPI ne sont pas tous des introvertis asociaux et solitaires. Bien au contraire, ils peuvent être très sociables et même être des leaders naturels. En effet, elle explique que la douance intellectuelle ne se limite pas à l'intelligence cognitive, mais qu'elle implique également des aptitudes sociales, émotionnelles et créatives.

Elle aborde également la question de la difficulté des HPI à trouver leur place dans la société et à être compris par les autres. Elle nous explique que les personnes à haut potentiel intellectuel ont souvent des centres d'intérêt très spécifiques et qu'ils ont besoin de trouver des personnes partageant les mêmes passions pour se sentir épanouis. Cet échange nous rappelle que les personnes à haut potentiel intellectuel ne sont pas des êtres exceptionnels, mais simplement des êtres humains comme les autres avec leurs forces et leurs faiblesses.

L'avis de la rédaction : mieux se connaître pour mieux se comprendre et s'aimer

Un grand merci à Audrey Platania qui éclaire nos lumières sur le sujet des HPI et des idées reçues qui entourent ce sujet. Mieux comprendre ce fonctionnement permet de mieux s'accepter et donc de mieux s'aimer, c'est important d'identifier ce point. Si vous pensez être HPI ou que vous pensez à l'un de vos proches, prenez rendez-vous avec un psychologue afin d'en parler. Seul un psychologue pourra poser le diagnostic, oubliez les tests sur Internet. Quand on est HPI, on peut parfois se sentir différent ou se sentir rejeté et cela peut être source de souffrance.

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