Faire la différence entre complexes et corps invisibilités
Le bodypositive est donc moins utilisé pour questionner notre rapport au corps et aux gros corps, que pour attirer l’attention sur soi. Sous le costume de la chasse aux complexes, ne cache-t-on pas, encore une fois, les corps qui ont besoin d’être mis en avant ?
En 2017, Daria Marx, autrice et militante anti-grossophobie, dénonçait ceci : "Le body positive en ligne a créé une nouvelle norme. Sur Instagram, on a des meufs qui mettent le hashtag #bodypositive alors qu'elles font un 40, qu'elles sont foutues en sablier et qu'elles ont zéro vergeture. Juste quand elles se plient en lotus de yoga, elles ont un petit bourrelet sur le côté du ventre. Et ce sont ces photos-là qu'elles prennent en disant 'Regardez, je suis body positive'. Non, tu es parfaitement normée alors arrête ! Réjouis-toi d'être dans la norme. Ce n'est pas militant de te plier pour t'inventer un bourrelet imaginaire".
L'acceptation de soi est importante
En fait, il faut faire la différence entre ce mouvement militant mis en avant pour redonner de la visibilité aux personnes grosses et racisées et les complexes que l'on peut avoir. Le body positive a tout de même donné l'opportunité aux femmes de voir des corps plus variés, contrairement aux années 90 où on ne voyait que des corps ultra maigres. C'est la lueur positive, car un travail d'acceptation de soi est mis en avant.
➜ Seulement, il ne faut pas confondre les deux, même si accepter son corps et s'y sentir bien est essentiel pour toutes les femmes.
⚠️Le travail des Instagrameuses de Mybetterself n'est pas à remettre en cause. S'aimer est tout aussi important que l'invisibilisation des corps gros. Il est dommage néanmoins que l'un ait caché l'autre, voilà pourquoi le body positive n'est pas si positif.
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