Et si le body positive n'était pas toujours positif ?

Mis à jour le par La rédaction Wengood

On connaît toutes le mouvement du bodypositive, impossible de le manquer sur les réseaux sociaux (notamment Instagram). En vogue depuis quelques années et particulièrement mis en avant pendant la période estivale, il est devenu très à la mode. Cependant, il ne représente plus du tout ce qu’il devait incarner au départ. Il a été repris et a encore plus invisibilisé ce qu’il dénonçait. Explications.

Et si le body positive n'était pas toujours positif ?
Sommaire : 

Qu’est-ce que le body positive ?

Le mouvement trouve son origine en 1996 avec l’association “The Body Postive” lancé par deux Américaines, Connie Sobczak et Elizabeth Scott, suite au décès de la sœur de Connie Sobczak qui souffrait de troubles alimentaires. Désormais très populaire sur les réseaux sociaux, le mouvement body positive s'est peu à peu vidé de sa substance.

Comment un mouvement qui devait symboliser les corps qu'on ne voit pas, a fini par se réaligner sur les critères de beauté, notamment construits pour les hommes ? En effet, en jetant un coup d'œil sur Instagram, on trouve un peu de tout. De la nourriture, des citations sur l'acceptation de soi, mais surtout des corps qui sont dans la norme. Toutes ces images sont-elles toujours proches du mouvement body positive ? Eh bien pas vraiment 🤷‍♀️.

Un mouvement repris pour la visibilité

A l’origine, le mouvement body positive a été créé par des femmes grosses et non blanches. Sous représentées, elles ont voulu se montrer et acquérir le droit d'exister dans l'espace public. Là où le bât blesse, c'est que de plus en plus de personnes normées ont repris ce concept, vantant les mérites de se mettre en avant, quel que soit son type de corps.

Louise qui tient le compte Instagram Mybetterself

Louise qui tient le compte Mybetterself est l’une des figures en France du mouvement body positive. Pourtant elle est à l’opposé des personnes stigmatisées.

Trop populaire ?

En voulant insister sur l'estime et l'amour de soi, le body positive a été vidé de son sens. On y voit de moins en moins de femmes de couleurs, montrant leur corps peu représentés, mais de plus en plus de seins et de fesses susceptibles d'être sexy et de plaire aux regards des hommes.

📈 C’est aussi parce que le hashtag #Bodypositive est l'un des hashtags les plus populaires des réseaux sociaux. Selon Franceinfo2, il compte 6 millions d'occurrences sur Instagram. Il y a donc des personnes qui ont été attirées par sa visibilité…

Faire la différence entre complexes et corps invisibilités

Le bodypositive est donc moins utilisé pour questionner notre rapport au corps et aux gros corps, que pour attirer l’attention sur soi. Sous le costume de la chasse aux complexes, ne cache-t-on pas, encore une fois, les corps qui ont besoin d’être mis en avant ?

En 2017, Daria Marx, autrice et militante anti-grossophobie, dénonçait ceci : "Le body positive en ligne a créé une nouvelle norme. Sur Instagram, on a des meufs qui mettent le hashtag #bodypositive alors qu'elles font un 40, qu'elles sont foutues en sablier et qu'elles ont zéro vergeture. Juste quand elles se plient en lotus de yoga, elles ont un petit bourrelet sur le côté du ventre. Et ce sont ces photos-là qu'elles prennent en disant 'Regardez, je suis body positive'. Non, tu es parfaitement normée alors arrête ! Réjouis-toi d'être dans la norme. Ce n'est pas militant de te plier pour t'inventer un bourrelet imaginaire".

L'acceptation de soi est importante

En fait, il faut faire la différence entre ce mouvement militant mis en avant pour redonner de la visibilité aux personnes grosses et racisées et les complexes que l'on peut avoir. Le body positive a tout de même donné l'opportunité aux femmes de voir des corps plus variés, contrairement aux années 90 où on ne voyait que des corps ultra maigres. C'est la lueur positive, car un travail d'acceptation de soi est mis en avant

➜ Seulement, il ne faut pas confondre les deux, même si accepter son corps et s'y sentir bien est essentiel pour toutes les femmes. 

⚠️Le travail des Instagrameuses de Mybetterself n'est pas à remettre en cause. S'aimer est tout aussi important que l'invisibilisation des corps gros. Il est dommage néanmoins que l'un ait caché l'autre, voilà pourquoi le body positive n'est pas si positif.

S'aimer à tout prix ?

Sous l'étiquette bodypositive, on trouve donc désormais toutes sortes de corps mais encore trop de corps normés, déjà bien visibles dans la société. De plus, même si le mouvement a pu aidé, il y a encore une nouvelle injonction. C’est celle de s’aimer absolument, alors que le respect est la seule chose que tous et que tous les corps devraient avoir.

Ce retour narcissique du bodypositive, qui nous pousse à aimer l'image que nous renvoie le miroir, a d’ailleurs fait apparaître un nouveau mouvement : “body neutrality”. Il vise à nous encourager à prendre le temps d’aimer notre corps pour être bien dans notre peau, mais pas seulement. Cela nous donne la possibilité de nous concentrer sur nos réalisations plutôt que sur notre apparence physique.

Quel que soit le mouvement, voire les tendances Instagram, il est important de se détacher du regard d’autrui et de se construire pour soi. Tout comme certaines instagrameuses, il est intéressant de faire de nos différences une force pour se sentir mieux. Mais l’essentiel reste de se soutenir entre femmes et de redonner de la visibilité à toutes pour une égalité complète.

Parce qu'on a toutes besoin d'aide et de conseils

Le travail d'acceptation de soi est à dissocier de tous mouvements, de toutes modes ou de tous hashtags. L'essentiel est de se sentir bien avec soi-même, pas pour le regard des autres ou pour correspondre à ce qu'on attend de nous. Si on ressent le besoin de s'aimer plus, il est possible d'être accompagné par un coach. Cette décision doit venir de soi, pour soi : 

Contacter un coach bien-être

Mais aussi :

Article proposé par La rédaction Wengood

Dream team en quête du bonheur - #BornToBeMe

Nos derniers articles

Les 8 bienfaits insoupçonnés du soleil sur l’organisme

Oui, l'été est enfin là ! On va pouvoir profiter pleinement des beaux jours. Après de longs mois de grisaille, les premiers rayons du soleil sont une véritable bénédiction. Les terrasses sont prises d’assaut et chacun·e profite de ce doux réconfort, après des mois pas toujours faciles. On se sent bien, joyeux·se et heureux·se. Tout cela, grâce au soleil ! Eh oui, car le soleil a des bienfaits insoupçonnés sur notre organisme. Surprises garanties !

Le délicat sujet de l’aliénation parentale, controversée mais réelle ?

Il y a rarement des sujets que je trouve délicats à aborder, sauf ceux qui sont remis en cause, comme l’aliénation parentale. En effet, c’est un sujet à prendre avec des pincettes, tant il est encore débattu à l’heure actuelle. Cependant, c’est un sujet qui me tient à cœur, car il a été au centre d’un conflit au sein de ma famille. Voici donc pourquoi j’ai eu envie d’aborder ce sujet qui n’est vraiment pas simple. Explication.

"Tout va mal, je vous dis !" : attention au biais de négativité !

Je parie que vous connaissez l’expression “voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide” qui nous encourage à voir les choses du bon côté. Sauf que certaines personnes ne peuvent pas s’empêcher de voir le verre toujours à moitié vide. C’est ce qui s’appelle le biais de négativité ! J’avoue qu’il était un peu fort chez moi, mais depuis que j’ai commencé la thérapie, j’ai retrouvé un regard plus équilibré sur la vie. Je vous explique.

“Je crois ce que je veux” : ouh quel vilain biais de confirmation

Personne n’aime avoir tort, moi la première. Cependant, je reconnais faire des erreurs, ce que d’autres personnes ne sont pas en capacité de faire. Du moins, elles ne veulent pas écouter ce qui ne va pas dans leur sens, et ça, ça s’appelle le biais de confirmation. Je vais vous expliquer en quoi c’est problématique et pourquoi on doit faire preuve d’ouverture d’esprit. Il est important de prendre conscience du biais de confirmation pour être une meilleure personne. Oui, oui, à ce point !

Dyscalculie : les chiffres + moi = une mauvaise équation

Il faut savoir une chose sur moi, j’adore jouer aux jeux de société, en particulier Sky-jo. Cependant, la première fois, en voyant tous les chiffres sur les cartes, j’ai un peu paniqué. Ça a été encore pire quand mon amie m’a demandé de compter les points que j’avais faits. J’ai senti un gros sentiment de honte m’envahir, car j’avais peur de ne pas arriver à faire de simples calculs. Bien plus tard, j’ai compris que je souffrais de dyscalculie.

Pourquoi des ambitions hautes nous rendent malheureux⸱se ?

Il y a quelques années, j’ai fait un constat : je n’étais pas heureuse. Je me comparais sans cesse aux gens et à l’époque, j’en suis venue à déduire que : ma vie est nulle. Sauf qu’avec la thérapie et le recul, j’ai compris que c'étaient mes ambitions qui étaient un peu trop hautes. On nous pousse toujours à avoir des objectifs démesurés, mais ça peut nous conduire au mal-être. Je vous explique pourquoi.

Les podcasts Wengood

Des podcasts avec du bonheur dedans parce qu'il est temps de penser à soi ! Retrouvez nos podcasts en intégralité ici.

🌿 Méditation Dauto Compassion 7min [ Par Mélissa Parain, Naturopathe Et Professeure De Yoga ]

30 juin · Wengood

7:32


Retrouvez-nous sur Youtube

Yoga, coaching, cuisine, rencontres etc... Bonnes vibrations en libre-service ! Allez hop, on s'abonne !

Retrouvez-nous sur Youtube