Coulrophobie, qu'ont donc les clowns de si effrayant ?!

Mis à jour le par Lauriane Romami

Moi, avec les clowns, ça va. Enfin, quand je dis ça va, j'entends par là qu'ils ne me font pas peur. Je ne souffre pas de coulrophobie, mais franchement, je dois vous le dire, ils me mettent quand même très mal à l'aise. Les clowns sont censés divertir et apporter de la joie aux enfants, alors pourquoi sont-ils si angoissants ?

Coulrophobie, qu'ont donc les clowns de si effrayant ?!
Sommaire : 

La coulrophobie, ça vient de " Ça " ?

C'est la première réaction que j'entends toujours quand on évoque le sujet de la peur des clowns. "Je suis sûre que ma peur des clowns vient de Ça." Eh ben on te dit pas merci Stephen (King) ! Il faut dire que la pop culture regorge de clowns machiavéliques qui n'aident pas à la réputation de l'auguste ou autres clowns blancs, censés faire rire en moquant les puissants. Seulement voilà, avec la coulrophobie on est loin de la simple désaffection, on est tout à fait dans la peur. La peur primaire qui se manifeste souvent par une accélération du rythme cardiaque, de la transpiration, des nausées et même une attaque de panique.

La phobie des clowns

Le nom scientifique de la phobie des clowns, c'est la coulrophobie. En grec ancien, coulro signifie "acrobate qui est sur des échasses". Mais quand on y pense, pourquoi les clowns, alors qu'ils sont censés divertir, nous mettent mal à l'aise, voire nous effraient carrément. A quoi ça tient ?

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Quelles sont les causes de la coulrophobie ?

Vous avez peur des clowns ? Rassurez-vous, c'est plutôt normal. Les expert-psychiatres notent 3 facteurs qui peuvent expliquer la coulrophobie.

1. Un visage indécodable

A l'origine de la phobie des clowns, il y a le maquillage en excès, le gros nez rouge, l'immense sourire, la perruque, tous ces artifices qui font qu'on ne parvient pas à analyser le visage d'un clown. Notre cerveau le perçoit donc comme une menace potentielle, un danger à écarter. Rami Nader, un psychologue canadien qui étudie la coulrophobie, évoque aussi cette idée. La phobie des clowns vient du fait qu'ils portent un déguisement et du maquillage qui dissimule leur identité et leurs émotions. Ce qui les rend encore moins rassurants.

2. Une ambiguïté

Dans son article, La phobie des clowns s’explique scientifiquement, le psychologue Frank T. McAndrew* évoque l'ambiguïté des clowns. Une ambiguïté qui provoque chez nous une sorte de tétanie. Nous ne savons pas comment réagir face à l'ambivalence des clowns, alors que c'est leur manière d'être. Sont-ils vraiment heureux, ou plutôt tristes ? Dois-je leur faire confiance alors qu'ils pourraient me faire une farce à n'importe quel moment ? Avec les clowns, nous devons toujours rester sur nos gardes. Ils jettent des tartes aux visages, ont des fleurs qui lancent de l'eau, ils mettent des seaux d'eau sur les portes... Bref, ils nous donnent tout un tas de bonnes raisons de nous méfier d'eux, alors même qu'ils essaient de nous amuser et ce sans parler bien sûr de leur accoutrement qui ne fait qu'accentuer notre incertitude face à leur comportement.

3. L'expérience

Et enfin, retour à Ça, au Joker de Batman ou à tous les méchants clowns que l'on a pu croiser au cinéma ou dans la vraie vie. Celui qui nous a hurlé un gros "bouh !" au visage alors que l'on sortait dans la cour de récréation de l'école maternelle, celui qui a enfoncé une aiguille dans le chien en ballon qu'il venait de nous faire. Ces expériences traumatisantes, ou les histoires de la culture populaire sont autant de bonnes excuses d'avoir vraiment peur des clowns. Et je ne vous parle même pas des "creepy clowns" ces clowns effrayants qui ont déferlé dans les rues aux Etats-Unis, mais aussi en France, pour terroriser les passants. Bonjour l'angoisse !coulrophobie

"Une étude menée en Angleterre révèle que très peu d’enfants aiment vraiment les clowns. À tel point que les salles d’hôpital dédiées aux enfants, habituellement décorées d’images de clowns, sont tout sauf rassurantes." Frank T. McAndrew

L'avis de la rédaction - Il faut surmonter sa peur

Comme souvent, éviter de faire face à ses phobies ne fait que les renforcer. Et avec la coulrophobie, ce qu'il y a de bien c'est que les spécialistes se sont aperçus que c'était une peur dont les coulrophobes parlent assez facilement. L'idée c'est donc de ne pas culpabiliser, de dédramatiser et de chercher les origines de cette peur. Ensuite, comme pour toutes les phobies, une thérapie cognitive et comportementale se révélera très efficace… mais je me dois de vous le dire, vous devrez vous confronter à des images de clowns pour guérir. Vous savez ce qu'on dit : "un mal pour un bien !"


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* Source : La phobie des clowns s’explique scientifiquement - The conversation

Encore peur ? Top 10 des phobies les plus insolites

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Lauriane Romami

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