La couvade : un phénomène curieux mais pourtant bien réel !

Mis à jour le par Camille Bennett

1 père sur 5. Je crois que c'est ce qui m'a le plus surprise quand je me suis penchée sur le sujet de la couvade. 20% des partenaires, notamment des pères (cis et hétéros) seraient touchés par ce phénomène, notamment quand il s'agit du premier enfant. Ballonnements, irritabilité, nausées... Qu'est-ce que la couvade ? Pourquoi cela se produit ? Comment réagir ? On vous explique.

La couvade : un phénomène curieux mais pourtant bien réel !

Qu'est-ce que la couvade ?

La couvade, aussi appelée "grossesse sympathique", est un phénomène bien réel qui touche certain·es futur·es parents. 

En effet, elle se manifeste lorsque votre partenaire ressent un ou plusieurs symptômes de grossesse, comme des nausées, des douleurs, des sautes d'humeur ou encore une prise de poids. Il s'agit d'une réaction psychosomatique involontaire qui apparaît généralement durant les trois premiers et les trois derniers mois de la grossesse. 

📌

Selon une étude menée par le Dr. Arthur Brennan, environ 22,5% des futur·es parents seraient concerné·es par ce phénomène (Brennan et al., 2007).

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Les causes de la couvade 

La couvade peut être une façon inconsciente pour votre partenaire de montrer son anxiété face aux bouleversements à venir. "En s'impliquant physiquement dans la grossesse, le·la futur·e parent cherche à se préparer à son nouveau rôle, même s'il·elle ne se sent pas totalement prêt·e", explique la psychologue périnatale Sophie Marinopoulos.

De plus, un sentiment exacerbé d'empathie envers vous peut déclencher chez votre partenaire des symptômes similaires aux vôtres. C'est sa manière de vous soutenir et de participer activement à la grossesse de manière inconsciente. En revanche, il peut y avoir un bouleversement physique avec une fluctuation hormonale. 

En effet, pendant la couvade, les taux de testostérone et de cortisol diminuent chez certain·es futur·es parents. Cette baisse peut cependant être bénéfique, car elle permet de réduire le stress lié à l'arrivée du bébé. 

la couvade

Selon une étude américaine, certain·es partenaires peuvent produire de la prolactine, une hormone essentielle à l'allaitement qui les rendra plus attentif·ves aux pleurs du nourrisson 🍼 !

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Comment accompagner votre partenaire pendant une couvade ?

Si votre partenaire prend plus de poids que vous et court aux toilettes chaque matin, pas de doute, il·elle vit une grossesse sympathique. Plutôt que de vous moquer, encouragez-le·la à se confier 😉. La communication est primordiale pendant cette période de grands changements. Aidez votre partenaire à apaiser ses angoisses en l'invitant à partager ses émotions. D'ailleurs, la grossesse est un tel bouleversement qu'un accompagnement par un·e psychologue ne peut qu'être bénéfique. En cas de couvade, votre partenaire pourrait trouver un grand réconfort en échangeant avec un professionnel.

Enfin, pour soulager les maux physiques, votre partenaire peut avoir recours aux mêmes traitements que vous, comme des remèdes naturels ou homéopathiques sans risque pendant la grossesse. Néanmoins, un avis médical reste recommandé 🤔 !

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L'avis de la rédaction - Un phénomène mystérieux

Bien que la couvade soit un phénomène admis par la communauté scientifique, elle reste encore peu étudiée et mal comprise. Tou·tes les futur·es parents n'y sont pas sujet·tes, et l'intensité des symptômes varie grandement d'un individu à l'autre. Cependant, une chose est sûre : la couvade est une manifestation de l'impact psychologique profond que peut avoir une grossesse sur le couple. Si vous ou votre partenaire vivez une couvade, il est essentiel de ne pas rester seuls face à ces bouleversements. N'hésitez pas à consulter un thérapeute psychologue spécialisé en périnatalité. Ce soutien peut vous aider à mieux comprendre et à gérer les émotions intenses liées à cette période de transition vers la parentalité. 

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Mais aussi :

Sources : "A critical review of the Couvade syndrome: The pregnant male" // "Le déni de grossesse" de Sophie Marinopoulos

Article proposé par
Camille Bennett

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