Le transfert en psychothérapie, qu'est-ce que c'est ?

Mis à jour le par Justine Guilhem

Reporter ma colère, mes affects ou ma rancœur sur mon psy ? Cette curieuse idée paraît malsaine, et pourtant c'est une étape presque inévitable et nécessaire. En psychothérapie, le transfert permet au patient de retraverser ses ressentis, d'en prendre conscience, de les nommer pour s'en débarrasser. Freud lui-même le décrit comme élément essentiel de la cure ! Alors, il est temps de s'intéresser de plus près à ce processus pour en comprendre l'utilité !

Le transfert en psychothérapie, qu'est-ce que c'est ?
Sommaire :

Le transfert en psychothérapie : qu'est-ce que c'est au juste ?

Il s'agit là du moteur de tout le travail analytique. Et il repose sur deux principes essentiels :

Quand le patient se trompe de cible

Les transferts, nous en faisons tous, dans toutes nos relations. Avec nos amis, parfois notre patron ou qui sais-je, certaines situations font écho à notre passé et on déplace sur la personne que l'on a en face de nous des affects vécus et ressentis au moment du traumatisme ou durant notre enfance. Dans un contexte analytique, la réactualisation émotionnelle fonctionne de la même manière. Au fil de mes récits, le thérapeute assume consciemment le rôle d’une « bonne mère » offrant un cadre rassurant, ou d’une « mauvaise », le temps que je défoule mon agressivité. (Si par exemple, ma relation mère-fille n'a pas été satisfaisante). 

🧠 Avec le transfert, le psychanalyste fonctionne comme un miroir, tous les épisodes de ma vie, toutes les personnes qui l'ont marquée vont se refléter. Comme s'il s'agissait d'une reconstitution des faits.

Une relation spéciale entre patient et thérapeute

Ensuite, le transfert repose sur la relation qui s'instaure entre nous. Au fil de nos entretiens, qui deviennent habituels dans mon quotidien, je lui fais une place dans ma vie. Et je compte sur lui, jusqu'à lui prêter un savoir sans faille de mon thérapeute. Persuadée qu'il connaît les réponses à toutes les questions qu'ils me posent, je serais prête à suivre à la lettre le mode d'emploi de ma vie, s'il m'en donnait un. Alors que dans les faits, il n'en sait pas plus que moi, mais j'ai besoin de m'appuyer sur cette illusion pour explorer mon inconscient et trouver moi-même les réponses appropriées.

📌

Cette relation est donc très spéciale, et contrairement aux idées reçues, ne pas être amoureuse de son psy n’indique pas une absence de transfert. Le report se manifeste aussi à travers la sympathie, l’idéalisation, la peur de le quitter, l’anxiété quand il s’absente, le besoin de lui parler, et bien évidemment, la confiance.

« Le transfert, destiné à être le plus grand obstacle à la psychanalyse, devient son plus puissant moteur. » -  Sigmund Freud

Le transfert en psychothérapie : quelle utilité ?

Le transfert est utile pour me comprendre

Frustration, désir, colère ou rancœur, comme beaucoup de patients, il m'est arrivé à un moment donné, d'éprouver l'un ou plusieurs de ces sentiments envers mon thérapeute. Il est nécessaire de prendre du recul et de réfléchir à ces réactions. Avec qui ai-je déjà ressenti une émotion ? Qui d'autre peut provoquer cela ? Dans quel contexte ? Qu'est-ce que cela provoque en moi ? Les réponses à toutes ces questions me permettront de me connaître davantage et de pointer du doigt ma véritable problématique.

Donc utile pour progresser

Le transfert qui s'opère, mon thérapeute l'a détecté bien avant moi et sait s'en servir en ma faveur. Il m'aide à retraverser des émotions négatives, d'en prendre conscience, de mettre des mots sur les maux, pour au final me débarrasser de blocages qui m'empêchent d'avancer.

Mais pour ce faire, je dois parler avec honnêteté et transparence. Même si j'ai peur de lui faire de la peine, je ne dois rien censurer. Chacun de mes doutes, toutes mes appréhensions, mes remarques, et tout ce que je peux nourrir à son égard compte. Car derrière toutes mes réactions se cache quelque chose d'intéressant à creuser.

L’avis de la rédaction : l'importance du contre-transfert

Si le patient déverse ses émotions sur son thérapeute et que ce dernier ne pose pas de limite, la relation perd tout son équilibre et devient malsaine. Pour qu'une thérapie soit efficace, il faut que le patient se sente écouté, compris, tout en bénéficiant d'un cadre. C'est pour cette raison que Claude Halmos insiste sur l'importance du contre-transfert :

"Il s'agit des sentiments que le psychanalyste pourrait éprouver pour son patient en fonction de sa problématique. C'est en quelque sorte l'inconscient de l'analyste qui se met au travail avec celui de son patient. Un bon psy doit repérer ces réactions pour éviter qu'elles perturbent son travail. Les excès de sympathie ou d'agacement doivent le pousser à s'interroger. Car s'il se laisse submerger par ses propres sentiments, il ne pourra plus entendre son patient."

Il incombe donc au thérapeute de toujours instaurer la bonne distance. D'où l'importance de sa formation et de son professionnalisme. Trouver le bon psy est donc la condition essentielle pour faire avancer sa thérapie. Et réussir cet exercice d''équilibriste l'aidera lui aussi à ne pas prendre personnellement certains propos !

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*Source : psychologies.com

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Article proposé par Justine Guilhem

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