Les coquillettes jambon fromage que vous lui prépariez, le doudou qu’il laissait traîner sur le canapé, les affaires pleines de boue qu’il vous ramenait du rugby… Bref, tant de souvenirs de votre enfant qui est désormais sur le point de partir étudier à l’étranger. Hélas oui ! Déjà ! Son départ vous inquiète, vous angoisse même plus que lui. Respirez !
En 2018, 49 355 étudiants ont profité du programme Erasmus pour étudier à l'étranger mais rien n'y fait, vous avez peur pour votre tête blonde et vous vous sentez abandonné(e) ! Comment bien vivre le départ de votre ado ? Comment accepter qu'il parte à des centaines voire des milliers de kilomètres de vous ? On vous dit tout !
Le saviez-vous ? Les jeunes Français sont d’abord attirés par le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Espagne, le Canada, les Emirats Arabes Unis, le Portugal, l’Australie, la Thaïlande, le Maroc et le Vietnam. (Top 10 des pays, étude réalisée en 2017 par Expat.com pour Les Echos)
Comment vivre le départ de votre ado ?
1. Sans papa et maman, il n'est pas perdu
A la maison vous passiez votre temps à lui courir après pour qu’il fasse ses devoirs, range ses affaires, fasse son lit. C’était la guerre pour qu’il participe aux tâches ménagères...Et pourtant ! Vous ne devriez pas sous-estimer sa débrouillardise ! Certes jusqu’alors il avait tendance à se laisser porter, mais cette expérience pourrait bien lui permettre d’acquérir davantage d’autonomie et de gagner en maturité. Plutôt que d’angoisser pour lui, et sur sa capacité à se prendre en charge seul, faites lui confiance. Lui faire confiance c’est en quelque sorte vous faire confiance, à l’éducation et aux bases de savoir-vivre que vous lui avez transmises. Il possède un bagage qu’il va porter et désormais assumer de son côté. C’est une bonne leçon de vie qui lui sera que bénéfique.
2. Ne le harcelez pas d'appels !
Il est normal de ressentir le besoin de prendre des nouvelles de votre enfant, en effet il est difficile de voir qu’il a grandi avec nous et qu’il va grandir encore mais loin de vous cette fois. Vous ignorez le type de personne qu’il fréquentera ? Vous souhaitez le savoir en sécurité et bien entouré ? Toutefois, évitez de devenir trop envahissant(e) au risque qu’il n'ait plus envie de vous donner de ses nouvelles. Faites en sorte de trouver un compromis. Par exemple, envoyez-lui un message une fois par jour, afin de savoir si sa journée s’est bien passée, et, profitez du week-end pour lui téléphoner et discuter plus longuement. Pas de nouvelles depuis 2 heures, et ce, même sur les réseaux sociaux ! Mon dieu ! Ca y est, il lui est arrivé quelque chose de grave ! Laissez-lui le temps de vous répondre, il n’est pas aussi joignable que lorsqu’il était chez vous, le décalage horaire, ses diverses activités, la distance… Pour lui, comme pour vous il faudra s’y acclimater.
3. Soyez souple et compréhensif(ve)
Doit-on lui laisser davantage de liberté ? Doit-on relâcher davantage la bride ? Ou au contraire en faire plus ? Il est important en tant que parents d’être compréhensifs, en effet à l’adolescence, nous débordons d’énergie, nous avons cette soif de croquer la vie à pleines dents, de découvrir de nouveaux horizons, de faire de nouvelles rencontres ! Qui n’aurait pas voulu à 18 ans, s’envoler pour San Diego, Seattle ou Boston, et aller y faire ses études ? Bien sûr c’est le début de sa liberté, il quitte le cocon familial et peut vivre à son rythme sans avoir les parents sur son dos. Mais il n’est pas sans oublier que vous aurez encore votre mot à dire, et êtes là pour son bien. Votre rôle de parents ne devient pas pour autant obsolète, bien au contraire ! Il vous faudra être plus souple et accepter le fait qu’il vole de ses propres ailes, sans oublier qu’il devra respecter certaines de vos normes pour son bien.
4. Vous êtes aussi gagnant(e)
Il est tout à fait normal d’avoir cette peur de lâcher notre ado dans ce monde incertain, désormais hors de notre contrôle et de notre regard. Pendant quelques semaines il faudra vous habituer aux choses qui auront changé, sa chambre vide, son absence, ce sentiment de désoeuvrement… Après quelque semaines douloureuses, vous en ressentirez le bénéfice, vous aurez plus de temps à vous consacrer et aussi bien évidemment ce sentiment du devoir accompli. En effet, vous serez fièr(e) et heureux(se) de voir que tout ce que vous lui avez donné, le jeune adulte que vous avez construit, est désormais capable de s’assumer seul. Cette expérience sera bénéfique, autant pour vous que pour lui, de son côté votre enfant va acquérir l’autonomie et une certaine maturité qui lui faisait sûrement défaut auparavant, et vous, allez apprendre à lui faire davantage confiance, et à vivre loin de lui. Les moments passés ensemble deviendront de plus en plus chers et vous en profiterez ainsi pleinement. Cela doit bien arriver un jour, vous avez vous aussi quitté le cocon familial ! Abandonnez ainsi toutes vos appréhensions, et autres angoisses, pour le laisser se prendre en main vers le chemin de son avenir.
Cet article pourrait vous intéresser : Prévenir le syndrome du nid vide